Ta maison bruit du monde
S’ébranle au souffre brut de l’enrobé,
Sous la besogne obstinée des
Moteurs quatre temps.
L’oreille ouvre la route
Au camion de l’insomnie :
Panne de motel.
Mois : septembre 2015
Lumière charybde et scylla
Engloutie
Du caisson lumineux
Une femme
Aurait pressé ses seins
D’où aurait jailli
L’eau de pluie
Qui aujourd’hui
Croupit
Dans la valise
Grande ouverte,
Abandonnée sur le trottoir.
C’est au fond de ces eaux
Que git
Le Trésor ignoré,
Ou pleuré,
Quelques photos effacées
Du temps de toi.
Jet d’encre délavé,
L’image vide
Anonyme
Reste Présence.
C’est ça,
Tu est prié de
Deviner la
Vie engloutie.
Pour que tu m’oublies
Suspends le parapluie noir
Prose brouillard
Aux croisillons de ma fenêtre
Accroche ta robe neuve
Au bras de la charrette
Cadavre ton désir
Ma barque sur le lac s’éloigne
Et chavire.
Traverse la route
Roland Barthes
« Souvent, j’écris pour être aimé. Mais on n’est jamais vraiment aimé pour son écriture.«
Premier commandement
Au balcon
Le fer forgé
Tu l’enveloppes
De papier ouaté.
Ne pas faire de mal
A l’air qui passe.
Ne pas cogner
L’espoir
Aux grilles
De l’ordre-façade.
Le mouton
J’écris « lucky sheep » au fond de mon assiette.
Sifflement du chasseur de rats
Ton nom imprime le temps
A coups de tampon
Comme une idée générale de la vie.
Malgré le souffle sous le drap,
Tu joues le drôle de jeu
De partir sans te retourner.
Marre des adieux, tirage à la gomme
C’est ta présence, son absence,
Tu marmonnes le refrain
A chanter au-delà des hommes.
Femme double ou triple brin
D’enfant
D’aïeule.
Que feras-tu voisin, de la maison morte ?
Ton regard s’est perdu
Dans le fil des images.
Les clés sont tombées sur le parquet,
Je me pencherai pour les ramasser.