Une ombre
ça ressemble à un
corps.
Un corps
mal à l’aise
un cri le corps
étouffé dans le drap.
Un spectacle déformé
on ne sait plus qui
l’un ou l’autre, l’un et l’autre
on ne comprend pas
au regard on ne comprend pas.
Ça ressemble
A une attente
il y aura un être pour
nous rejoindre.
A une prière même
ce serait l’unique,
le seul,
le soi
ou l’autrui.
A une inquiétude
Ne pas savoir de qui tenir,
à qui tenir.
A un silence
il n’y jamais de réponse
ou la mort.
L’image ressemble à une ombre,
si on la
regarde les yeux fermés
si on sent
qu’elle ne dit pas
la vérité si
elle a l’air du déjà-vu.
L’ombre, ça ressemble
à l’allonge du boxeur qui frappe trop fort,
à la tache de l’homme qui tombe au sol,
à une disparition à regret, il y aura une fin,
elle viendra, elle effacera,
ça ressemble
à un moment venu au monde
il passe.