C’est bien plus tard que j’ai compris ma malédiction. J’avais gâché mes voeux de nouvelle année. J’ai oublié les poètes. De mon « vive la République, vive la France », je les ai relégués dans un désert blanc et léger. Loin de moi, j’ai envoyé leur souffle en voyage. La lumière de leur bouche a disparu, bannie et perdue. Toi, les yeux me l’ont dit, mes lèvres l’ont su et, longtemps après, je suis tombé et tombé sans jamais plus me redresser.